On s'achemine vers une harmonisation du nombre des centrales syndicales dans les pays africains francophones, dont la Côte d'ivoire. Adrien Béléki Akouété, secrétaire général adjoint de l'Organisation régionale africaine de la confédération syndicale internationale (Csi-Afrique), en donne les motivations. Il explique que dans de nombreux pays africains francophones, à la fin des congrès statutaires, les syndicats frustrés créent d'autres centrales. Au Congo, par exemple, il y a 400 confédérations, ce n'est pas bénéfique. Or sans union, la lutte n'avance pas. Des fois, ajoute -t-il, il y a la manipulation des partis politiques. Il existe aussi des leaders syndicaux qui ne veulent qu'assouvir des ambitions personnelles et profiter de voyages vers Genève. Du coup, détaille le syndicaliste, ces multiples centrales issues du même pays, veulent être affiliées à la régionale ou à l'internationale, pour bénéficier des mêmes statuts et parfois même, des financements. Pour mettre fin à cet encombrement, une feuille de route claire de l'unité syndicale africaine sera dégagée à l'issue d'un séminaire qui se tient, depuis hier, au Bureau international du travail d'Abidjan-Plateau. Pendant quatre jours, les participants venus, entre autres pays, du Canada, du Burkina Faso et du Togo, plancheront pour un plan d'action uniforme. L'objectif majeur est de réduire la fragmentation de centrales dans les pays francophones. Pour cela, le fonds canadien de développement, premier partenaire de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec s'est joint à cette initiative. A la cérémonie d'ouverture, les trois centrales ivoiriennes ont été citées en bon exemple. La mobilisation de l'intersyndicale ivoirienne, dirigée par le doyen Adé Mensah, secrétaire général de l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (Ugtci), pour la libération de leur camarade Mahan Gahé, a été saluée. La rencontre prend fin jeudi.
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